L'actualité de l'archéologie du Cantal et de l'histoire locale
de nouvelles vidéos sont disponibles sur le site des archives départementales du Cantal
les 7 premiers journaux de bord sont désormais consultables sur le site internet des Archives départementales.
https://archives.cantal.fr/explorer/expositions-et-albums/expositions-virtuelles/fouilles-archeologiques-de-lilot-saint-geraud--journaux-de-bordFrédéric Blanchi ([email protected]; 0471455279)
3è volet des fouilles archéologiques de l'îlot Saint-Géraud à Aurillac.
Pour information Frédéric Bianchi vient de poster, sur le site internet des archives (ADC), le Journal de bord n° 3 consacré aux fouilles archéologiques de l'îlot Saint-Géraud.
La redécouverte de la fontaine de l’Aumône à Aurillac.
La société archéologique de la région d’Aurillac (SARA) conduisant une prospection sur les caves et édifices souterrains de la ville d’Aurillac a repéré en février 2021, non loin de l’intersection de la rue du Buis et de la rue de l’Aumône, une petite ouverture dans la base d’un mur. Les travaux de terrassement, entrepris à la mi-janvier 2021, du projet d’aménagement des abords de l’abbatiale Saint-Géraud, ont dégagé les bases des constructions bordant la rue de la Fontaine de l’Aumône.
Après autorisation de la part des services techniques, la SARA a eu l’opportunité de réaliser une rapide reconnaissance. Cette découverte s’est avérée être l’intérieur de la fontaine de l’Aumône, constituée par un bassin, construite en pierre de taille et voûtée en plein cintre (voir photo).
Cette fontaine, qui a donné son nom à la rue, bien que connue par les Aurillacois, notamment ceux du quartier de Saint-Géraud, n’a pas fait l’objet de recherches particulières sur son histoire. Toutefois il semblerait qu’aux origines du bourg abbatial, elle était alimentée par un puits comme tant d'autres creusés dans la vieille ville. Son emplacement, non loin de l’ancien cimetière de Saint-Géraud qui occupait une grande partie du square de Vic, ne devait pas être idéal pour fournir une eau de qualité.
Aménagement de l’enclos Saint-Géraud d’Aurillac
Les travaux d’aménagement de cet espace ont débuté depuis le 15 février 2021.
Les bâches de protection recouvrant les murs du cloître ont été retirées et les travaux de comblement de cet espace ont commencé.
Deux pelles mécaniques sont à l’œuvre pour répartir le sable et des engins type rouleau compresseur pour le tasser.
Côté sud de l’abbatiale
Un grillage en matière plastique rouge est déroulé au sommet des murs, afin de permettre de les repérer si leur dégagement futur devait se faire.
Côté sud de l’abbatiale
Coté nord aux abords de l’abbatiale
Publications
Avec un peu de retard :
La séquence archéostratigraphique du Cuze de Sainte-Anastasie (Cantal). Variations diachroniques et synchroniques des industries lithiques du Laborien au Mésolithique
Par : Mathieu
Langlais, Vincent Delvigne, Alix Gibaud, Jérémie Jacquier, Thomas Perrin, Paul
Fernandes, André Delpuech - Bulletin de la Société préhistorique française,
115, 3, p. 497-529 - 2018.
Résumé : La rareté des stratigraphies livrant du Paléolithique final et du Mésolithique fait du Cuze de Sainte-Anastasie (Cantal, France) un site important pour préciser les identités culturelles et les stratégies de mobilité mises en oeuvre par les chasseurs-collecteurs de cette période entre Pléistocène et Holocène. L’objectif de ce travail de réévaluation des industries lithiques est de documenter les comportements des groupes humains au travers des différents volets pétrographique, technologique, typologique et fonctionnel. Le gisement, situé à 900 m d’altitude sur le versant est du massif cantalien, est constitué de deux abris contigus creusés aux dépens de brèches volcaniques. Découvert en 1945, les premières fouilles sont réalisées par R. Pierron, H. Derville et R. Rey qui identifient une succession d’occupations allant du Mésolithique au Moyen-Âge. Vingt ans plus tard, J.-G. Rozoy mène des fouilles limitées devant l’abri sud. Enfin, à la suite de fouilles clandestines, les travaux reprennent à partir de 1981, menés par A. Delpuech et P. Fernandes, permettant de retrouver devant la grotte nord des occupations du Mésolithique et du Paléolithique final. La réévaluation archéostratigraphique des dernières fouilles conduit à discriminer cinq unités archéostratigraphiques (UA). Nous ne traitons pas ici du premier ensemble (UA 1) rapporté pro parte au Néolithique final. Les UA 2 et 3 livrent des assemblages lithiques pauvres pouvant néanmoins être attribués au Mésolithique. Les UA 4 et 5 appartiennent au Laborien. Concernant ces dernières, l’hypothèse fonctionnelle indique deux modes d’occupation différents du site au cours du Laborien récent. L’UA 4 est marquée par une pauvreté en armatures lithiques, l’existence d’activités liées à la boucherie et un litho-espace recentré régionalement. L’UA 5 se différencie par une abondance en pointes lithiques, un travail des matières végétales et un litho-espace étendu jusqu’à 200-250 km du site. De plus, l’hypothèse d’un premier passage de groupes du Laborien ancien, à la base de l’UA 5, demeure envisageable.
CHARACTERIZATION OF TERTIARY FLINTS BY GEOCHEMISTRY: APPLICATION TO THE FRENCH TERRITORY.
Frédéric Surmely (SRA Auvergne) dans Lietuvos Archeologija. 2020. T. 46, p. 191–206
Résumé : Dans la France actuelle, les silex tertiaires ont joué un rôle important dans l'approvisionnement des populations préhistoriques, en raison de leur abondance, de leur qualité et de leur présence dans les zones sans silex marin. Du Paléolithique supérieur jusqu'à la fin de l'utilisation du silex, ils ont été transportés sur de longues distances, en particulier au centre de la Massif central. Dans cet article, la méthode géochimique est préférée pour attribuer une origine géographique précise à un artefact archéologique. Pour constituer le dépôt géologique, un champ géographique très large a été pris, englobant une grande partie de la France, du département de la Marne au département du Gard, et la plupart des grands Bassins sédimentaires français (Bassin Parisien, Cantal, Gard). Le corpus archéologique comprend des pièces des sites du Paléolithique supérieur et de l'Épipaléolithique d'Auvergne. L'étude géochimique fait ne fournissent pas de réponse globale à la question de l'origine géographique des silex tertiaires, mais permet néanmoins des avancées certaines et significatives des connaissances.
Résumé des activités archéologiques 2020
Octobre 2020
Recherches des ancienne aurières de la Châtaigneraie (Sud Aurillac, Cantal), sondage d’un site d’extraction d’or en surface, sous la direction d’E. Hubert.
Le Lidar, conduit en 2019 (voir ci-dessous, a révélé la présence sur la commune de Lafeuillade-en-Vézie, de structure en canaux parallèles, typiques d’une exploitation de l’or en surface. Ces vestiges on fait l’objet d’un sondage archéologique cet automne, pratiqué sur toute la largeur d’un des canaux.
Ce travail à mis en évidence une technique particulière d’exploitation de l’or, par lavage à l’eau de la terre de surface dans des tranchées de faible profondeur, creusées dans le sens de la pente, sur plusieurs centaines de mètres. Les paillettes d’or, contenues dans la terre, s’accumulent au fond du canal dans les creux de la roche et sont ainsi recueillies.
Septembre 2020
Archéologie des vallées de la Sumène et de la Sianne à l’âge du Bronze et au 1er âge du Fer,
Sondage du site fortifié de Saint Victor à Massiac (Cantal), responsable : Fabien Delrieu
Cette opération de sondage archéologique avait pour objectif de préciser l’attribution chronologique de la ou des occupations qui se développent dans l’emprise du rempart en pierres sèches barrant l’éperon et de caractériser cet ouvrage d’un point de vue architectural.
Formes de l’habitat et exploitation du plomb-argentifere dans le sud du Cézallier à l’époque romaine, responsable M. Calbris.
Cette année, une prospection pédestre a été réalisé sur des secteurs intéressant l’archéologie, révélés par les données d’un LiDAR réalisé en 2016.
Dans un deuxième temps, ces recherches avaient pour but de vérifier et de compléter les informations déjà connues d’un site d’habitat de l’époque gallo-romaine à Auriac-l’Église, à l’aide d’une prospection géophysique (géoradar). La problématique de l’étude doit pouvoir renseigner sur l’interprétation des structures d’habitats de ce secteur du Cézallier. En effet, la morphologie des habitats antiques, relevant d’un aspect typologique, manque cruellement pour l’étude du peuplement à l’époque romaine dans le Cantal.
Recherche des anciennes aurières de la Châtaigneraie (Sud Aurillac, Cantal)
En 2019 un relevé LiDAR a été réalisé, il permettra de faire l’étude topographique globale du secteur d’étude et d’identifier des vestiges éventuels alentours se trouvant aujourd’hui sous le couvert forestier. La découverte de ces éventuels vestiges d’occupation pourrait nous en apprendre plus sur le contexte archéologique environnant des exploitations minières.
Découverte fortuite de vestiges archéologiques à Giou-de-Mamou
Ces derniers se composent d’une dalle rouge et d’un muret de pierres sèches. La dalle de béton de 2 m de long et sur 0, 80 m de large, dont l’épaisseur moyenne est de 0,15 m se compose de fragments de brique (argile cuite) en majorité et de gravier anguleux, l’ensemble étant lié à la chaux (fig. 4 et 4 bis). La dalle repose sur un lit de cailloux.
Le muret, est situé du côté nord de la dalle. Il se compose de trois niveaux de parement de pierres d’une hauteur totale de 0,30 m. Le muret se poursuit de part et d’autre sous les bernes dans les deux directions nord- est et sud-ouest.
La faible surface de la fenêtre disponible n’a pas permis de faire les observations nécessaires pour déterminer les fonctions exactes de ces vestiges. Ces derniers pourraient être interprétés comme étant un bassin de rétention de l’eau, composé d’une dalle bordée d’un muret. Sa position au fond de la vallée à proximité du ruisseau ainsi que les deux sources, au niveau de cette structure, plaident dans ce sens.
Sa période de construction reste très incertaine, la qualité du mortier et sa composition à base de fragment de brique (argile cuite) pourraient évoquer la maçonnerie d’un ouvrage antique.
Valorisation - sauvegarde
Fouille des coffres mégalithiques du lac de barrage de Saint-Etienne-Cantalès
Le site est localisé en bordure gauche de la vallée de la Cère, sur un versant partiellement ennoyé par la retenue d’eau du barrage de Saint-Etienne-Cantalès. C’est à la faveur d’une prospection en 1992 par la SARA sur les rives du lac artificiel qu’a été observé la présence d’un coffre mégalithique dont les montants en granite dépassaient du sol. Ce coffre étant menacé par des travaux, il a été décidé de le fouiller en novembre 2018. Le décapage préliminaire a permis de mettre en évidence un second coffre, similaire au premier. Les deux structures ont été fouillées en totalité. Malheureusement, la nature acide du sol n’ayant pas permis la conservation des restes organiques (en dehors de charbons de bois) aucune information n’a donc pu être collectée concernant le nombre et la disposition des individus déposés dans les deux structures. En revanche, un mobilier funéraire a été découvert dans le premier coffre, qui s’ajoute aux éléments trouvés lors du sondage initial. Il se compose de deux haches polies en fibrolite, de quatre lames en silex, de deux armatures tranchantes de flèche et d’un éclat de silex.
Les charbons de bois recueillis devraient permettre de dater précisément le site sépulcral, qui a vraisemblablement été aménagé au cours du Néolithique moyen. Ces coffres ou cistes en pierre, destinés à des sépultures individuelles, constituent l’amorce d’une phase de monumentalisme funéraire qui débouche ensuite, au Néolithique final, sur les dolmens véritables, comme ceux connus sur la commune voisine de Nieudan.