La Révolution industrielle dans le Cantal, par Guy Cantuel
Figures du Cantal au XIXe siècle: Auguste Gaffard, un industriel ; Culan, un banquier
Cette entreprise utilisait une machine à vapeur (la première du Cantal).
Le magasin de vente se situait rue des Frères, juste à côté de la coutellerie Vigier (actuellement Destannes) et son site d'expédition était situé ''enclos Gaffard à Aurillac" (à l'arrière du magasin).
Quelques boutiques
Voici des témoignages de vieilles lettres et factures d'artisans ou commerçants disparus d'Aurillac et des environs (fin du XIX- XXe siècles):
- La maison Sauzedde qui succède à la maison Lazet rue des Forgerons à Aurillac. L'entête de la lettre (datée du 21 avril 1898) précise une information utile :"Atelier mu par moteur à gaz". La lettre de monsieur Sauzedde est adressée à monsieur Thérias fabricant de lames de couteaux dans la région de Thiers, Puy-de-Dôme, dont c'était la spécialité, et encore actuellement. Seul le montage est réalisé à Aurillac.
Présentation des documents ci-dessous et ci contre
-La distillerie centrale "Demathieu et Bernady", ancienne maison A. Magnac, place du palais et 2, rue des fossés.
-La quincaillerie "Clamadieu et Calvet, Aux employés réunis", 13 et 15 rue Neuve à Aurillac, puis ultérieurement transférée place du square Arsène Vermenouze (actuellement 'Ambiance & Style). Outre la quincaillerie et la ferronnerie elle propose des serrures, pointes et fils de fer, de la clouterie en tous genres, articles de Crépin, articles de ménage et d’éclairage à pétrole et à essence, droguerie de peinture, brosserie et pinceaux, graines fourragères et potagères.
-L'entreprise "Delostal et Vigier" est l'ancêtre de la chemiserie " Bonnet & Ravoux". Elle était située juste à côté de la quincaillerie Richard, deux magasins détruits et remplacés par une pharmacie.
Sur les documents ci-dessous, elle propose des chemises sur mesures, lingerie et Bonneterie pour dames, trousseaux, broderies à la main, gilets de flanelle, caleçons, chaussettes et mouchoirs, draps, taies, linge de table et de toilette. 10, place du palais de justice à Aurillac.
- une bonneterie était située au 2 de la rue du Président Delzons
Origine de la maison Sauvagnat, rue des Forgerons.
"Henri Sauvagnat (père) avait acquis un fonds de commerce de parapluies le 23 décembre 1933. Après 3 exercices déficitaires, l'exploitation a dû cesser en 1936 ; afin de redresser la situation financière, Henri Sauvagnat a fait appel à des actionnaires pour former une SARL le 4 décembre 1936.
Les deux principaux, Ludovic Cantuel et Alexandre Courdier, tous deux représentants de commerce, ont alors accepté de renoncer aux commission sur les ventes en se contentant du fixe prévu.
À la déclaration de la guerre, MMr Cantuel et Courdier se sont retrouvés mobilisés.
À la démobilisation en 1940; Mr Sauvagnat, ayant auparavant acquis d'autres parts d'anciens associés, a signifié aux deux autres précédents associés son intention de les dédommager de leurs parts, "n'ayant plus besoin d'eux".
Mr Courdier a alors déposé une demande pour s'installer à son compte ; demande rejetée alors qu'il était nécessaire d'avoir des "bons "pour acheter le tissu nécessaire à la fabrication, Mr Courdier n'a pu en obtenir. Cependant, étant voyageur, il a pu alors en obtenir d'un fabricant lyonnais. Il s'est donc installé fabricant à Aurillac, rue Victor Hugo, tandis que Mr Cantuel s'est installé commerçant en caoutchouc, rue des Fargues à Aurillac." (Source orale de Mr Courdier collectée en 1981 par G. Cantuel
Le garage Diego, rue des Carmes à Aurillac
La voiture immatriculée 944F est une "Lacoste & Battman"; la voiture qui sort du garage est une "De Dion Bouton"; la 3° voiture (que je n'ai pu identifiée ) appartenait à un gradé militaire du 139° RI. L'immeuble est resté identique, il est occupé actuellement par la librairie "Point-Virgule".
Le garage des "Trois Frères'' A. Nomblot
Le garage était situé rue Alexandre Pinard (ce cliché représente le magasin) et en encart, une carte du visite de A.Nomblot, le tout vraisemblablement datable des années 1905/10.
Delaunay-Belleville 40 CV
Plaque photographique de l'énorme voiture de la Comtesse De Forceville (Delaunay-Belleville 40 CV 1907) prise dans les allées du Château de Clavières Ayrens. Ni le conducteur ni la petite fille n'ont pu être identifiés.
la Comtesse était apparentée au Duc de La Salle de Rochemaure ainsi qu'à la richissime famille Say (Les Sucreries).
La copie (peu lisible certes) de la lettre de la Comtesse au Préfet du Cantal est motivée par son désir de faire immatriculer la voiture, achetée à un certain Mr Hessel. Elle a été immatriculée le 19 mars 1908 : 493F2 (la lettre F désignant l'Arrondissement de Clermont-Ferrand,qui comprenait le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, l'Allier et le Cher)
