Société archéologique de la région d'Aurillac

Fédération des associations archéologiques du Cantal

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La recherche archéologique médiévale

Plusieurs thèmes de recherches font l’objet de travaux de la part de la SARA. Ils sont entrepris, soit dans le cadre de programmes communs, soit en accompagnement d’étudiants, dans leur cursus universitaire, soit pour des recherches spécifiques s’inscrivant dans des domaines dont les connaissances historiques locales font défaut. 



Les sites fortifiés du Cantal

Les travaux archéologiques s’organisent autour de plusieurs thèmes de recherches. Ils s’inscrivent dans des domaines dont les connaissances historiques locales fait bien souvent défaut ou demande des compléments d’information.

Le relief de moyenne montagne du Cantal a facilité l'installation de fortifications par l'utilisation des nombreux promontoires. Ces sites défensifs témoignent de l'occupation de la montagne cantalienne par l'homme dès la protohistoire. De nombreux châteaux actuels ont pérennisé ces lieux, mais beaucoup de ces fortifications disparues laissent leurs empreintes dans le sol. Ce sont ces vestiges qui font l'objet d'un inventaire départemental et d'une étude archéologique ciblée, à l’exemple du site d’Oyez commune de Saint-Simon, ou de la tour de Falhiès, tous deux ayant fait l’objet de sondages archéologiques, et d’une mise en valeur touristique.


- Le site défensif de Saint-Simon

Dans le cadre de la politique de valorisation du patrimoine historique de la commune de Saint-Simon, la municipalité a pris la décision de mettre en valeur, en 1992 le site fortifié du Puy d'Oyez, dont les vestiges disparaissaient sous la végétation et de la mémoire des habitants. Les sondages archéologiques (SARA) ont été réalisés pour évaluer le potentiel de vestiges historiques subsistants, leur organisation et pour proposer un schéma de visite du site, avant d'engager les travaux d'aménagement du puy.

Le site fortifié occupe le sommet et le flanc nord et ouest du puy d'Oyez ; dominant le village du même nom, situé en contrebas et sur la rive droite de la vallée de la Jordanne. Le village et son château actuel (XVe-XVIe siècle), sont construits à l'extrémité d'un petit promontoire, à la confluence de la Jordanne et du ruisseau d'Oyez. Ce site s’apparente aux châteaux à motte du nord de la France qui se sont largement répandus aux environs de l’an mil, comme celui qui est représenté par exemple sur la tapisserie de Bayeux. Contrairement à ce type de forteresses, érigées sur des terrains plats, il n’a pas été nécessaire ici de constituer une motte artificielle résultant en partie de l’évidement des fossés. Il a suffi d’exploiter le site naturel, un piton rocheux, en accentuant le potentiel d'escarpement pour la défense et en réalisant une succession d'aménagements du terrain pour implanter les constructions.

L’observation des mouvements de terrain permet d’interpréter l’organisation de l’espace : à la base du puy et du côté nord, sur le replat que forme l'interfluve, un léger bourrelet du terrain, visible sur 50 m de long environ, et orienté est-ouest , semble limiter ce qui aurait pu être la limite d'une basse-cour, dont les sondages n’ont toutefois pas confirmé la présence. Du même côté, au pied immédiat de la butte, un autre bourrelet de terrain formant une levée de terre artificielle en forme de demi-lune, semble faire office de barbacane, pour protéger l’accès à la forteresse.Au-dessus, une première plateforme, décrivant un demi-cercle a été créée artificiellement par décapage des flancs du puy et du remblai.

Les fouilles archéologiques

Cette plateforme supportait un bâtiment occupant la moitié de sa largeur et finissant contre le talus du puy. Le mur, dont les pierres étaient liées à l'argile, est conservé sur une hauteur de 0,70 m, fondé à même le rocher. Le bâtiment n’a été implanté que sur la partie naturelle du rocher du puy. Les fouilles (S5) du rebord de pente n'ont pas décelé la présence des fondations d'une clôture ou d’un rempart.

Dans la partie sommitale, deux terrasses ont été aménagées : la première, au sud du promontoire, est de dimension plus réduite et ne comportait pas de vestiges de structures (S1). La deuxième au nord-ouest, (S2 & S4) a révélé des structures maçonnées, en bel appareillage taillé. Jusqu’à présent, les archives ne mentionnaient, dans le nord de la France que des constructions en bois pour les châteaux à motte de cette époque. Il fut donc surprenant de découvrir ces structures en pierre, au moins pour les soubassements. Des fragments d'une céramique de forme globulaire, furent recueillis côté ouest du bâtiment, dans une zone constituée de cendres et de remblais du sol. Malheureusement, cette céramique commune grise, attribuable au Moyen Âge, sans décor, sans vernis, façonnée à la main et de fabrication locale, est extrêmement difficile à dater plus précisément en l’absence d’une analyse en laboratoire (lames minces). Côté est, dominant la vallée de la Jordanne, le puy se termine par l'à-pic de la falaise rocheuse.

Peu de matériel découvert

Très peu d'objets furent retrouvés dans les sondages notamment pas d'objet en fer (armement, clous, etc.) ce qui ne facilita pas l’approche de datation d’occupation du lieu. Le site ne fut pas abandonné précipitamment comme lors d’un incendie mais dut faire l’objet d’un déménagement méthodique, en bon ordre. Quelle en fut ensuite l'occupation ? Comme d’autres sites défensifs implantés pendant l’an mil puis désertés au bas-Moyen Âge, le puy d’Oyez est peut-être resté le symbole du pouvoir seigneurial en y conservant les fourches patibulaires par exemple, alors qu’un nouveau château en pierre est construit en contrebas. Généralement, c’est très souvent à partir de la Révolution que cet espace devient sectionnal. C’est le cas à Oyez.

Ces reliefs naturels que l'on a aménagé pour la défense, sont relativement communs dans notre région : Belbex, la Bastide (Arpajon), Dienne, Bredon, Brugiroux (Murat), le Clauzier (Saint Anastasie), Escorailles, la Roche (Saint Projet), Boussac (Pierrefort), etc.

Bibliographie

Usse (Annie et Jean-Philippe), Trois aspects de la période historique", église de Lascelle, sites fortifiés d'Oyez et Falhiès et habitat troglodytique, RHA, 2010.

Usse (Jean-Philippe), Le site fortifié d’Oyez, BARA, n°5 – p.85-95, 1993

Sondage archéologique à Oyez (Saint-Simon)

Sondage archéologique à Oyez (Saint-Simon)

Vue générale du site fortifié d'Oyez

Vue générale du site fortifié d'Oyez

Tour de Marzes (Cliché J.-P. Usse, 2017)

Tour de Marzes (Cliché J.-P. Usse, 2017)

Les tours carrées du Cantal


Ces recherches prennent un caractère plus spécifique dans le cadre d’accompagnement d’étudiant, à l’exemple de l’étude sur les tours carrées de l’époque médiévale. Ces bâtiments caractéristiques des éléments défensifs de notre région de montagne, sont mal datés fautes de documents d’archives relatifs à leur construction. Pas de fouilles archéologiques sur ces édifices, hormis des sondages sur le pourtour de la tour de Falhiès à Velzic.

Une campagne de prélèvements de mortier à l’intérieur des murs de ces tours à base carrée est engagée. Cependant le caractère très aléatoire de la présence de charbons de bois dans la chaux pour la dater par le carbone 14, a contraint un report des analyses.

La tour de Marzes, commune de Saint-Cernin, a conservé une poutre en bois entre le 5e et 6e niveaux, qui a fait l’objet d’un prélèvement. Les résultats de l’analyse de cette poutre, donnent comme fourchette de dates de 1270 à 1390.

C’est la première fois qu’un élément d’une tour carrée du Cantal est daté de façon scientifique. Jusqu’à ce jour de 2021, la datation des constructions des tours carrées du Cantal était réalisée en s’appuyant seulement sur une typologie des éléments architecturaux.

Site fortifié de la tour de Falhiès (commune de Velzic)

L’intervention avait pour objet de mieux appréhender les fonctions et l’agencement de ce type d’édifice défensif relativement fréquent dans la région : tour de Saint-Simon, d’Aurillac (Château Saint-Étienne et Belbex), de Naucelle etc.

Falhiès est un écart de la commune de Velzic, situé à 12 km au nord-est d'Aurillac, sur le flanc gauche de la vallée de la Jordanne. La tour est construite sur une éminence rocheuse, dont les bords abrupts dominent la vallée de la Jordanne à l'ouest et au sud. L'emplacement choisi, modelé par l'action glaciaire, correspond à une diffluence du glacier et le début d'une interfluve entre les vallées de la Jordanne et du Mamou. Cet édifice militaire appartient au Bas-Moyen Âge, période de conquête de l'espace rural et de parcellisation du territoire. Est-il le témoin d'une petite seigneurie rurale, liée aux importants défrichements des XlIe et XIlle siècles ou simplement l'un des éléments du système de défense de l'abbaye d'Aurillac ? Les documents d'archives, relatifs à Falhiès même, sont peu nombreux et ne permettent pas de répondre. La tour fut habitée jusqu'en 1885, puis abandonnée. Après la guerre de 1914-18, elle fut démantelée, sur l'ordre de son propriétaire qui vendit les pierres. Seule la base résista aux pics des démolisseurs

 Fouilles archéologiques

  Le site a fait l'objet de relevés topographiques des structures visibles au sol , qui ont permis de reconnaître des bâtiments annexes : mur d'enclos, tourelle, grotte aménagée en contre bas, maison au devant du fossé (comblé en 1983). Les travaux de sondages ont investi les deux parties immédiatement au pied de la tour côté est et ouest. La partie est a été décapée jusqu'au substrat rocheux et sur toute la superficie comprise entre le mur de la tour et le rebord du talus, mettant au jour quelques vestiges de céramique, objets métalliques, morceaux de tuiles canal ainsi que de lauzes de schiste. Cependant, fait exceptionnel sur le plan géologique, les fouilles révélèrent des stries parallèles au sol dues à l'action de rabotage, à cet endroit là, du glacier provenant de la vallée de la Jordanne vers le Mamou. Les sondages sur cet espace indiquent les vestiges de la présence d'un d'appentis utilisé aux XVII et XVIIIe siècles.

Côté ouest de la tour, la fouille plus limitée en surface, a permis de dégager des structures maçonnées parallèles au mur ouest de la tour, soutenant une plate forme de 1,70m de large sur 5m de long. Celle-ci comprenait un placard construit dans la hauteur et l’épaisseur de cette terrasse. Le muret de soutènement de 0,70m de haut vient recouvrir des marches d'escalier taillées dans le rocher de la base de la tour. De même, la base du mur nord qui clôturait l'esplanade à la jonction avec la tour a été retrouvée. Le site défensif de Falhiès ne se limite donc pas à la seule tour médiévale dont une partie des vestiges est encore visible, mais comporte toute une série d'équipements, destinés à rendre cet espace retranché, et d'aménagements en rapport avec l'activité quotidienne et agricole indispensables au fonctionnement de ce château.

Bibliographie 

- Usse (Jean-Philippe) et Rassinot (Annie), "Archéologie en Jordanne. Trois aspects de la période historique. Église de Lascelle, sites fortifiés d’Oyez et Falhiès et habitat troglodytique", RHA, 2010, avril-juin, p. 188-206.

Site fortifié de Falhies à Vezic (essais de restitution).

Site fortifié de Falhies à Vezic (essais de restitution).

Tournemire

Tournemire

Les cavités artificielles du département du Cantal

Les cavités artificielles font l'objet depuis plus de 40 ans d’un inventaire systématique. Leur étude comprend la topographie, les prises de vues des sites, le dépouillement de la documentation tant archivistique que bibliographique à leur sujet.

Ces cavités se composent de grottes et de parois de falaises ayant fait l’objet d’aménagements, mais aussi de souterrains, de galeries de mines et de captages d’eau.

Ces vestiges sont abondants dans le département, ils n'ont pas encore révélé tous les mystères qu'ils recèlent. Ils ont, semble-t-il, servi d'abris à l’époque préhistorique ; d’habitats et de caves de stockage pour les denrées aux périodes médiévale et moderne ; de galeries de captage d'eau ;  de galeries pour l’exploitation des ressources minières à la fin du 19e et au début du 20e siècle.

Ces cavités sont les témoins de l’histoire rurale et industrielle du Cantal, elles sont menacées de destruction pour des raisons de sécurité ou par la méconnaissance du public qui ne perçoit dans ces lieux les derniers vestiges d'une population modeste dont il ne reste que peu sinon pas de témoignages. C'est pourquoi, leur étude archéologique est nécessaire.

Les habitats troglodytiques

Grotte de Lavergne (Tournemire)

Grotte de Lavergne (Tournemire)

Ces habitats en pied de falaise, constituent une richesse archéologique principalement dans les vallées du massif cantalien. Ils sont connus surtout à travers les abris-sous-roche occupés par l'homme préhistorique. Mais ces habitats recèlent d'autres types d'occupation humaine : des  habitats en bois accolés à la falaise, qu’ils soient civils, militaires ou religieux ont été édifiés à des époques historiques. Ces habitats se présentent sous forme de grottes transformées, ou de cavités creusées dans la falaise sur plusieurs niveaux, et bien souvent par l’équipement de la falaise avec des placards, des niches,des larmiers et des trous de boulin. Ces derniers servaient d'accroches aux structures en bois : cloison, plancher, toit, etc.  

La présence humaine sur ces sites de paroi a été quasi permanente tout au long de notre histoire ; même si elle n'a laissé que peu de traces. La méconnaissance de ce phénomène justifie d'y consacrer des moyens de recherches archéologiques.

Bibliographie

- Sauget (Bernadette et Jean-Michel) – Usse (A. et J.-P.), Les caractères généraux du troglodytisme en Auvergne Acte du IIème colloque sur le patrimoine troglodytique Collection Les Cahiers de Commarques, 1998.

- Sauget (Jean-Michel) et Usse (Jean-Philippe), Auvergne, habitat troglodytique et souterrain n° 301 –Dossiers d’Archéologie, Faton, p.38-43, 2005.

- Usse (Annie et Jean-Philippe), Habitats troglodytiques et galeries artificielles du Cantal, BARA n°7, 1998.

- Rassinot (Annie) et Usse (Jean-Philippe), "Habitats troglodytiques à Besse et Tournemire", RHA, 2016, avril-juin, p. 183-204.

Usse (Jean-Philippe) et Rassinot (Annie),  "Sauvegarder des souterrains médiévaux à Arnac et à Montvert", RHA 2018, t. 80, janvier-mars 2018, p.85.


Les souterrains du Cantal

Ce sont des cavités creusées dans la roche par l’homme. Elles se distinguent des galeries de mine, par leur faible développement et les aménagements complexes : salles, silos, escaliers, portes, placards, niches, etc… Elles ne comportent pas de boisage des galeries.

"Médiévales", car les objets qu'on y découvre appartiennent principalement au Moyen Âge du 11e au 14e siècle .

Plus d'informations dans la rubrique Souterrains

Inventaire des sarcophages du Cantal


Les sondages archéologiques de la place de la République (commune d'Arpajon-sur-Cère) réalisées en 1988, ont révélé la présence de 17 sarcophages, étagées sur plusieurs niveaux. Un inventaire localisé au sud-ouest du département a été engagé. Les résultats sont publiés dans le Bulletin de la société d'Archéologie de la région d'Aurillac en 1990. Un supplément est ajouté dans la même revue en 2000, à l’occasion des travaux de la place de la mairie à Aurillac et de la découverte de sarcophages. Lors des fouilles préventives, réalisées en 2015 et 2016, dans l’enclos de la Sainte-Famille, la mise au jour de nombreux sarcophages a relancé ce thème de recherche, qui figure dans les objectifs du PCR de Saint-Géraud à Aurillac. Ce programme est une opportunité pour étendre à l’ensemble du département du Cantal cet inventaire typo chronologique des cuves et couvercles de sarcophages. 

Bibliographie

-  Usse (Jean-Philippe): " Inventaire des sarcophages du sud cantalien", Bulletin de la société archéologique de la région d'Aurillac, n° 4, 1990, p. 32-72.

- Usse (Jean-Philippe), "À propos des sarcophages de Notre Dame d'Aurillac", Bulletin de la société archéologique de la région d'Aurillac, n° 8, 2000, p. 59-63.

- Usse (Jean-Philippe) et Rassinot (Annie), "les sarcophages de l'Antiquité tardive et du Haut-Moyen Âge", RHA, t.80, janvier mars 2018, p. 49.


 

Sarcophage paléochrétien d'Arpajon-sur-Cère (cliché : Pierre Soissons, 2018).

Sarcophage paléochrétien d'Arpajon-sur-Cère (cliché : Pierre Soissons, 2018).

Fouilles archéologiques de l'église du rocher (2006).

Fouilles archéologiques de l'église du rocher (2006).

La SARA a œuvré pour le site de Carlat


La CABA, dans le cadre de son projet d'aménagement touristique du rocher de Carlat, a confié à la société Vox Historiae la tâche de restituer sous forme virtuelle l’ancien château. Ce cabinet d’étude a été confronté au manque d'information concernant la forteresse : du point de vue de son organisation, de la localisation précise des bâtiments, de leur forme, de leur destination et de leur importance. Il existe bien des archives qui  évoquent l'histoire des lieux, mais sans aucune précision sur l'apparence des édifices. La société Vox Historiae s'est naturellement tournée vers la SARA pour compléter cette documentation mise à leur disposition qu'ils jugeaient bien trop succincte pour permettre une restitution fiable de l'ensemble des bâtiments. La SARA a permis à Vox Historiae de prendre enfin contact avec Laurent d'Agostino pour avoir connaissances de ses recherches archéologiques sur l'emplacement de la commanderie de 2004 à 2006. Certes, cet espace fouillé était relativement restreint par rapport à l'ensemble de la forteresse, mais il apportait une aide sérieuse à la compréhension du site. De même l'association a fait connaitre les illustrations inédites, plans, photos et dessins, des fouilles réalisées en 1971 par Hervé Collette, sur les vestiges qui à l'époque étaient encore apparents sur le rocher : les tours plus particulièrement. Faute de temps et d’argent pour entreprendre des fouilles qui auraient permis de découvrir tout le reste (quasiment les 3/4 de la superficie encore ignorée concernant les fondations des bâtiments détruits au 17e siècle) la SARA a proposé de nouvelles formes d' investigations archéologiques plus rapides et moins coûteuses comme des relevés micro-altimétriques, l'utilisation de géo-radars (sondage du sol et détection les vestiges enfouis). Enfin, pour avoir une idée de ce à quoi ressemblait ces bâtiments avant leur démolition, la SARA a fourni un corpus de documentations détaillées concernant des exemples similaires observés dans le Cantal : châteaux, églises, bâtiments civils du 15e siècle ou antérieurs, mais utilisés encore à cette époque.


Bibliographie


Flauraud (Vincent), « Le rocher, le prince et la société savante. Carlat, 1911-1914 : la patrimonialisation d’un site-emblème », RHA, t. 73, juillet-septembre 2011, p 259

D'Agostino (Laurent) avec la collaboration de Rassinot (Annie), « La commanderie et l’église du château de Carlat, trois campagne de fouilles», RHA, t. 73, 2011, p. 279.

Gerbeau (Lucien), « Deux églises, un rocher, une commanderie », Aurillac, Cahier des Amis du patrimoine de Haute-Auvergne n°2, 2006.

Usse (Jean-Philippe), Rassinot (Annie) et Collette (Hervé), "La forteresse de Carlat, anciennes fouilles inédites", RHA, 2016.

Pour l'Histoire de l'alimentation :

Balthazar (Christiane), "Anomalie botanique à Carlat : réflexion sur l’alimentation en Haute-Auvergne du XIVe au XVIe siècle", RHA, juillet-septembre 2011.

Ranvier (Cécile), le Miroir historial de Jacques d'Armagnac : un monument bibliophilique pour un prince ambitieux, Médiévales 67, automne 2014.

Le Miroir historial, exemplaire pour Jacques d'Armagnac, vers 1463, t.1 est au musée Condé, Chantilly, Ms.722; et les t.2 et 3 sont à la Bibliothèque nationale de France, Fr.50-51.




Sépultures en cercueil dans l'église de Lascelle  (1986)

Sépultures en cercueil dans l'église de Lascelle (1986)

Église Saint-Rémi (Lascelle)

Les fouilles ont été réalisées en 1986  (SARA). Celles-ci ont été menées dans la partie du chœur, immédiatement après l'arc triomphal et dans la nef au devant des chapelles latérales.

Elles ont révélé l'importance des travaux de restauration de l'église au XVIIe siècle, notamment d'avoir purgé les sépultures antérieures à cette période, et utilisant le couvert de l'église pour y fondre deux cloches.

L'étude de la nécropole renseigne sur l'importance du nombre d'inhumations à l'intérieur de l'église (84 sépultures complètes ou partielles), son organisation spatiale et dévoile les pratiques funéraires de cette époque.

Bibliographie 

Ariès (Philippe), Essais sur l’histoire de la mort en occident, Paris, Éditons du Seuil, Collection Points Histoire, 1975.

Usse (A.), "Fouilles de Lascelle", BARA n° 1, p.33-47, 1987


Plan de répartition des sépulture dans l'église de Lascelle (1986).

Plan de répartition des sépulture dans l'église de Lascelle (1986).

De quand datent ces ponts ?

L'exemple du Bex
Cf. le PDF

Pont du Bex à Ytrac

Pont du Bex à Ytrac

Etat du fossé en 1985 avant son comblement

Etat du fossé en 1985 avant son comblement

Le site fortifié de Belbex à Aurillac

Les services techniques de la ville d’Aurillac ont réalisé, dans les années 1990, le nettoyage des détritus qui s’y amoncelés, de l’ancien fossé du site défensif de Belbex. Par méconnaissance de l’histoire des lieux de la municipalité, le fossé a été comblé et aménagé en espace vert. Ce ravisant de cette erreur celle-ci à commandé la réalisation d’un panneau d’information à la SARA.

L'extrémité du promontoire de Belbex a été mis à profit pour y aménager ce site fortifié à une période qu'il n'est pas encore possible de préciser, mais qui pourrait être le haut Moyen Âge. D'abord, le creusement d’un fossé à l’extrémité l'isole du reste du plateau délimitant ainsi une première enceinte et à l’arrière un château. Il est fort probable, que le terrain au-devant de cette première enceinte, est également été entouré d’un fossé et d’une palissade pour abriter une basse-cour. Il ne reste, de cet hypothétique aménagement, que la base d’une tour en pierre, devant la première enceinte, transformée en maison d’habitation.

Des textes pour aider l'archéologue :

Au XIIIe siècle les textes mentionnent l'existence d'une tour en pierre, également carrée, qui deviendra par la suite une prison de l'abbé (selon les "Paix d'Aurillac", il y en aurait eu deux autres : une à Naucelles et l'autre au château Saint-Etienne à Aurillac. Appelé alors Castrum de Bellovidere, c'est à dire de Bellevue (qui donnera Belbes puis Belbex), cet ensemble fut le siège d'une des châtellenies dépendant de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac. Des bâtiments en pierre ont été construits : une maison forte au centre de la motte castrale avec des tours rondes. Un étang (Cf. ADC, 5 NUM 29)  est aménagé pour le service de l'abbé, certainement au pied du promontoire, sur les terres appelées "montagnes " de l'abbé... Par la suite,  le rôle militaire de Belbex est abandonné mais le site est maintenu, symbole de la puissance judiciaire des seigneurs abbés d'Aurillac Il sera complètement détruit lors des guerres de Religion, à la fin du XVIe siècle.

La famille Maras en est propriétaire à la fin du XVIe siècle. Par la suite il est toujours considéré comme faisant partie des possessions de l'abbé d'Aurillac ( Fourniel 2010).

En 1746 est réalisée une expertise de l'état du château de Belbex par des héritiers (dont Jean-Sébastien de Barral, prêtre licencié en théologie, abbé, comte de l’abbaye Saint-Géraud) selon Leymarie et Jean Vezole : ADC, 1 B 717. Le résultat de l'expertise renseigne sur un fort état de délabrement de la maison forte et de la tour ruinée transformée en chapelle.

À la Révolution française il est vendu parmi les possessions de l'abbaye comme bien national

1790 à Basile Carrier, bourgeois d'Aurillac (Fourniel 2010).

Bibliographie :

Deribier du Chatelet (Jean-Baptiste), "Article de Delzons",dans Dictionnaire statistique et historique du Cantal, Aurillac, impr Picut, 1852 -1857, 5 vol..

Fourniel (Béatrice), Le chapitre de Saint-Géraud d’Aurillac, 2010.

Gerbeau (Lucien), Saint-Géraud d’Aurillac, Onze siècles d’histoire, Aurillac, Cahiers des amis du Patrimoine de Haute-Auvergne, n°4, p. 47 à 125.

Grand (Roger), Les Paix d'Aurillac : étude et documents sur l'histoire des institutions municipales d'une ville à consulat, XIIe-XVe siècles, Paris, Librairie du Recueil Sirey, 1945 ; ADC, 4 BIB 726.

Usse (Jean-Philippe), "Le castrum de Bellovidere, Belbex", BARA n°8, p.64, 2000.

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