Société archéologique de la région d'Aurillac

Fédération des associations archéologiques du Cantal

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Journées européennes du patrimoine 2017

Le groupe de visiteurs de l'après midi lors des JEP 2017 (photo La Montagne)
Le groupe de visiteurs de l'après midi lors des JEP 2017 (photo La Montagne)

La visite avec conférencière qui est détaillée ci-dessous peut être réservée lors d'une journée autre que celles des JEP  pour un groupe d'un minimum de 30 personnes.

Téléphoner au 04 71 48 91 55.



En 2017, la SARA a répondu à l'invitation de la SHA (Société de la Haute-Auvergne) pour assurer l'animation déambulatoire dont le départ était le siège de l'association, c'est à dire l'hôtel Cébié (ci-contre une photo de La Montagne montrant le départ du groupe des visiteurs de l'après midi).  Ce fut l'occasion d'associer les recherches en histoire à l' archéologie en milieu urbain.

Les visites ont été assurées par Jehanne Turpin.


Deux thèmes furent abordés : la Révolution le matin (1) et l'Empire l'après midi (2).

Sur les traces des révolutionnaires de la Haute-Auvergne, les visiteurs ont découvert :

1 - le quartier des magistrats avec par exemple  l'hôtel de Lacarrière (rue de la Bride), magistrat, qui organisa la visite officielle de La Fayette à Aurillac en 1787 en tant que libérateur de l'Amérique.

En 1784, le jeune cantalien Jean Baptiste Milhaud, généreux, talentueux, ses études secondaires au collège d’Aurillac terminées, monte à Paris. Tenté par une carrière militaire, il cherche à entrer à l’Ecole du Génie de la Marine. Faute d’être noble, il n’y parvient pas, mais s’enthousiasme pour les idéesnouvelles.

 Il retourne dans son département d’origine où les évènements de Paris (mai et été 1789) trouvent un écho. 

- les débuts de la vie politique à Aurillac de 1789 à 1792, au collège des Jésuites (actuel collège Jeanne de la Treilhe) où Pierre Hébrard (député du Tiers aux Etats généraux, membre de la Constituante) et Jean Baptiste Perret (député à la Législative, ami de La Fayette et acquis à ses idées) est à l’origine de la création d’un club politique à Aurillac. Il s’agit d'une filiale de la Société des Amis de la Constitution de Paris, créée le 20 juillet 1790, plus connue sous le nom de club des Jacobins à Paris. Leur objectif : maintenir les acquis de la Révolution, égalité, liberté et propriété, veiller à l’exécution des décrets de l’Assemblée nationale.

L’âge d’admission était de 21 ans, la cotisation modeste était fixée à 6 livres.

Les écoliers de rhétorique du collège, sous le titre de « Club parnassien et patriotique » (dont Pierre Laurent Manhès, neveu de Milhaud) s’affilient à la Société en février 1791, puis c’est le tour des « Jeunes gens amis de la Constitution » (société de surveillance). En juillet 1791, Jean-Baptiste Carrier (il est de Yolet) devient secrétaire de cette Société.

Les relations sont très suivies avec la société mère de Paris.

Quelques noms d’hommes célèbres juges au tribunal du district : Lacarrière Latour, Delzons.
En 1792, le club des jacobins d’Aurillac ferme et est remplacé par la Société populaire et républicaine. Son siège est transféré dans l’église des religieuses de l’ordre de Notre-Dame, bâtiment ecclésiastique vendu comme bien national en 1792 (C'est l'actuel théâtre d'Aurillac). L’âge d’admission au club est passé à 18 ans et la cotisation réduite à 3 livres.

 - 1792 : la Patrie en danger : Revenu dans son département d’origine, à la fin 1790, Jean Baptiste Milhaud organise le rassemblement des masses paysannes qui le mettent à la tête des gardes nationales d’Arpajon-sur-Cère et d’une vingtaine de communes environnant Aurillac. 4000 paysans que la misère et la crainte de la contre-révolution conduisent à des excès.

Le 11 mars 1792 des troubles éclatent à Aurillac à l’occasion de l’enrôlement de volontaires qui allaient combattre pour la République. Un magistrat, ancien lieutenant criminel du Présidial, exécré de la population pour sa sévérité, Colinet de Niossel, est pris à parti, conduit en prison. Le lendemain, la population à laquelle se sont joints de nombreux Arpajonnais avec Milhaud à leur tête, s’en empare. La prison est forcée, Colinet se réfugie à l’hôtel de ville. (A cette époque l'hôtel de ville se trouvait dans l’hôtel de Broha) .

Le forgeron d’Arpajon lui tranche la tête d’un coup de hache. Elle fait le tour de la ville au bout d’une pique et est exposée à la porte de la rue des Frères, ancien symbole de la justice royale.

 - La déchristianisation pendant la Terreur : 1793 et 1794

Un décret du 18 floréal an II (7 mai 1794), adopté par la Convention montagnarde sur un rapport de Robespierre (Comité de Salut public) instituait un calendrier de fêtes républicaines marquant les valeurs dont se réclamait la République et se substituant aux fêtes catholiques. En outre, il établissait le culte de l'Être Suprême, qui se juxtaposait au culte de la Raison, culte déiste influencé par la pensée des philosophes du siècle des Lumières, et consistait en une « religion» qui n’interagissait pas avec le monde et n’intervenait pas dans la destinée des hommes.

Le culte de l'Être suprême se traduisait par une série de fêtes civiques, destinées à réunir périodiquement les citoyens et à « refonder » la Cité autour de l’idée divine, mais surtout à promouvoir des valeurs surtout sociales et abstraites comme l’Amitié, la Fraternité, le Genre Humain, l’Enfance, la Jeunesse ou le Bonheur.

 La fête de l'Être suprême, célébrée le 20 prairial an II (8 juin 1794) , connut un grand succès à travers la France et fut celle dont on a conservé des traces visibles le plus longtemps. Elle eut effectivement lieu à Aurillac sur le foirail de l’époque (l’actuel square Vermenouze). Pour l’occasion il deviendra la place de la Révolution et l’église des Cordeliers (actuelle notre Dame aux Neiges) deviendra pendant un temps le Temple de la Raison pour le culte de l’Être suprême (par la suite ce sera dans l’abbatiale de Saint Géraud).

 Cette église servira aussi de local pour le tribunal criminel, et les chapelles latérales seront transformées en prisons.

 Il faut imaginer une cérémonie comme au Champs de Mars à Paris, mais de dimensions modestes : une place moins grande, une petite montagne artificielle et au sommet un arbre de la Liberté et il pleuvait !

Milhaud est devenu représentant en mission,  puis il a pu suivre la carrière militaire qu'il espérait.

La République n’a pas tenu, elle a été remplacée par un consulat : Bonaparte et Pierre Roger-Ducos, puis l’Empire.


2 - Par un coup d’État du 18 Brumaire (calendrier révolutionnaire), le Directoire est renversé et remplacé par un consulat provisoire dirigé par trois personnes :  Sieyès, Napoléon Bonaparte et Pierre Roger-Ducos. Pierre Roger-Ducos n'appartiendra pas au Consulat, mais deviendra comte de l'Empire.

Pourquoi cet intérêt pour P. Roger-Ducos ? J.-J. Roger-Ducos, fils du Consul, se marie avec la fille du baron Perret (noblesse d’Empire), propriétaire de l'hôtel Cébié (siège de la SHA)

 

- Construction de l’Hôtel de Ville :

* des 1789, avec la Révolution, on élit un conseil municipal et un maire (loi municipale de décembre 1789)

* Au début il siège dans la maison consulaire Elle est vendue en 1791.

* pendant 15ans le conseil municipal s’installe dans divers locaux successifs : le collège, puis la maison Labroha au n°19 de la place de l’hôtel de ville.

L’église paroissiale Notre-Dame, est vendue comme bien national. Elle est démolie afin de dégager un espace :

Certains préfèreraient avoir une grande place.

D’autres veulent construire l’hôtel de ville.

La construction de l’hôtel de Ville semble donc s’être bien faite sous couvert d’une construction privée, réalisée par le citoyen Dupuy et, ce, afin de passer outre les démarches administratives nécessaires à une commune pour le financement et l’exécution d’un tel projet. (Pour le propriétaire privé c’était plus simple : il suffisait de faire une demande d’alignement des façades) Après bien des difficultés (la municipalité échange avec le citoyen Dupuy des terrains contre le bâtiment), on construit un nouvel hôtel de ville sous le Consulat.

« On y trouvera les bureaux, les salles d’assemblées, le cabinet du maire et adjoint »

En 1803 : construction de l’hôtel de ville sous la direction de l’architecte Lallier.

Bâtiment monumental représentatif du style néo-classique (inspiré de l’art antique grec).

= « c’est la manifestation au cœur de la ville de la présence de l’Etat et de sa puissance ; la consigne avait d’ailleurs été d’édifier un monument "digne de l’époque et du grand homme qui préside aux destinées de la Patrie" (= Napoléon) »[1] Flauraud (Vincent), Aurillac de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, 2001.

Le buste de Napoléon Bonaparte orne encore la façade de l’Hôtel de ville.

* 1806 : le conseil municipal siège dans le nouvel hôtel de ville.

(A la fin de l’Empire, au début de la Restauration, le Maréchal Ney fut fait prisonnier. Il séjourna une douzaine de jours dans le bureau du maire aménagé en logement. Puis est conduit à Paris où il est fusillé)

À l’intérieur, on peut voir encore aujourd'hui les portrait du Chevalier Lapparra de Fieux (grand escalier) oncle maternel de Jean Baptiste Milhaud, le général Delzons et le général Destaing.

(C’est en 1890 qu’on a aménagé la salle du conseil au décor rutilant)

 - La préfecture : D'abord dans l'hôtel de la Dorinière (actuelle poste centrale de la rue du Rieu. On peut encore y voir la majestueuse porte d'entrée), les Aurillacois construisent la première préfecture de France, de style néoclassique.

(visite de la salle de la rotonde de la préfecture, avec le mobilier "retour d’Égypte" et les 12 abeilles appliquées sur le mur)

 - La place impériale (actuelle place du gravier), où on célébra le couronnement de l'empereur le 2 décembre 1804, au pied de la colonne Monthyon sur laquelle les Aurillacois avaient disposé une aigle en bronze doré.

 - La statue du général Delzons, en face de l'actuel conseil départemental.

 - le musée : où on peut voir les portraits de Milhaud, en général d'Empire, du général Delzons jeune, du cheval Cantal et un buste en marbre de Napoléon.


Bibliographie :


-Delbac (Thérèse) et Marion (Catherine) Le Cantal durant les années révolutionnaires (1789- 1799) catalogue de l’exposition du Bi-centenaire (Aurillac et Chaudes Aigues, avril-septembre 1989) et  recueil de textes, Aurillac 1991. Archives départementales, Service éducatif des archives du Cantal.

-Flauraud (Vincent), Aurillac de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, 2001.

-Garrigoux (Alice),"une ville en révolution : les Jacobins d'Aurillac", RHA, 1989, p.37

-Garrigoux (Jean), Antoine Manhès vice-roi des Calabres, Gerbert, 1999,

-Garrigoux (Jean), Delzons-Destaing, Gerbert, 2008.

-Quiers (Francis), Jean Baptiste Milhaud, montagnard, comte d’Empire, Teissèdre, 2004.



Les aspects archéologiques en parallèle aux visites historiques :


 -L'ancienne église paroissiale Notre-Dame :

Les fouilles ont eu lieu de février à avril 1992. Il s'agissait d'une surveillance archéologique des travaux de réhabilitation, dirigée par Fabrice Gauthier, archéologue contractuel au service régional de l’Archéologie d’Auvergne.


Sources : Annales Lakeyrie

Description du clocher-porche :

"Le clocher de l'église Notre-Dame était composé d'un carré de maçonnerie de 108 pieds de hauteurs et de 28 pieds carrés dont les quatre murs ont 4 pieds d'épaisseur. Il était surmonté d'une flèche en bois de 42 pieds.

Hauteur totale à partir du niveau de la rue de 150 pieds.

À chaque angle étaient des contreforts afin de soutenir les voûtes qui sont dans le clocher à différentes hauteurs."

" Il y avait trois étages. A plain pied de la voûte de l'église étaient les archives de l'ancienne communauté qui furent transportées dans l'ancienne sacristie derrière le chœur.

Ces contreforts ont cinq pieds en carré, terminés à dix-sept pieds en contrebas de la plateforme du clocher. Dans le contrefort du devant était l'escalier à vis de 7 pieds de diamètre, terminé au niveau de la dernière voûte à trois en contrebas de la plateforme.

La flèche avait 42 pieds de hauteur et 23 en carré à la base."

Le 12 germinal an Il, l'administration générale du district ordonna la démolition du clocher. Par attachement, personne n'ayant voulu s'en charger pour la somme de 5.296 L. portée au devis de l'ingénieur en chef du 20 ventôse précédent et ce fut le citoyen Prunet, menuisier qui fut nommé chef­-ouvrier pour cela...

Le clocher fut démoli jusqu'à la hauteur de l'église. Le couvert de cette dernière fut démoli en messidor an IV et achevé en ventôse an V. Ce bâtiment était très bien bâti et fut généralement regretté excepté par certains voisins.

Emplacement de l'église Notre-Dame démolie en 1803 et remplacée par la construction de l'hôtel de ville.
Emplacement de l'église Notre-Dame démolie en 1803 et remplacée par la construction de l'hôtel de ville.

ÉGLISE NOTRE DAME AUX NEIGES (BILAN SCIENTIFIQUE 2005) -   Travaux et recherches archéologiques de terrain

La campagne de sondages menée du 5 au 11 octobre 2005 sur le tracé de futurs réseaux (création d'un parking souterrain), en rive ouest de la place, s'est déroulée dans des conditions techniques très difficiles. Elle a mis en évidence la présence de la terrasse alluviale de la Jordanne à environ un mètre sous le sol actuel. Celle-ci est recouverte par des niveaux de circulation du foirail qui occupait la place jusqu'au XIXe s. Aucun mobilier ne date l'origine de ce dernier, mais la présence en rive orientale de l'actuelle place de la grande enceinte urbaine médiévale et celle, sur la rive étudiée, d'un couvent de Cordeliers permettent d'envisager une création dès la fin du Moyen Âge.

 L’intervention révèle l'absence d'occupation liée au monastère dans l'emprise sondée. Elle prouve en particulier qu'il n'y a jamais eu de cimetière dans ce secteur.

Philippe Arnaud, directeur des fouilles.

Église Notre-Dame-aux-neiges, ancienne église des Cordeliers. Pendant la Révolution : temple de la Raison et tribunal.Les chapelles latérales servaient de prison
Église Notre-Dame-aux-neiges, ancienne église des Cordeliers. Pendant la Révolution : temple de la Raison et tribunal.Les chapelles latérales servaient de prison

Aurillac, 10 rue de la Coste - Ancien théâtre et couvent Notre-Dame : vue générale de la fouille, secteur sud
Aurillac, 10 rue de la Coste - Ancien théâtre et couvent Notre-Dame : vue générale de la fouille, secteur sud

Couvent de Notre-Dame-d’Aurillac (BILAN SCIENTIFIQUE 2003) :


Devenu bien national pendant la Révolution, le couvent de Notre-Dame-d'Aurillac servit à la commune d'Aurillac de bureau de vote et de local  pour les Amis de la Constitution ( après le collège Jeanne de la Treilhe)


La fouille archéologique (Photo ci-contre) située à l'emplacement de l'ancien couvent de Notre-Dame-d'Aurillac, au 10 rue de la Coste, a permis de mettre en évidence les vestiges d'une occupation : habitat, cours, mur de clôture, blanchisserie, datant de la fin du Moyen Âge jusqu'au XXe s. (Bulletin Scsientifique Régional 2001, p. 46-47). Les difficultés techniques rencontrées lors de la conduite de la fouille n'ont pas permis de mener à bien toutes les observations en raison de l'ennoiement des secteurs de fouilles.

Le site connaît une occupation caractérisée par au moins six états depuis le Moyen Âge, mais aucune occupation antique n'a été repérée. A la fin du Moyen Âge, le site est utilisé comme dépotoir et correspond à ce qui pourrait être le comblement d'un large fossé appartenant à l’enceinte abbatiale primitive. Les vestiges archéologiques sont piégés dans un ensemble tourbeux qui a permis une bonne conservation des bois, des cuirs et de la faune. Le vaisse­lier révèle une fabrication locale commune entre le Massif central et la région Limousine avec des pots non tournés ; des éléments de pichets et un couvercle à dépôt glaçuré signalent une vaisselle de table. L'échantillon de bois révèle une activité de menuiserie et de charpenterie ; le dépôt faunique résulte d'une activité bouchère et de consommation de viande et de salaison.

Les premiers bâtiments sont installés sur le niveau supé­rieur du sédiment tourbeux qui est alors recouvert de rem­blais pierreux afin d'assurer une stabilité aux bâtiments à construire.

Un premier bâtiment est situé sur la rue de la Coste dont seule la cour dallée en fond de parcelle a été fouillée : elle est datée de la fin du XIVe-début XVe s.

Une deuxième phase de remblaiement permet l'installation d'un second bâtiment daté du XVe siècle ; il est caractérisé par un sol carrelé fonctionnant avec un mur en pierres et un solin de cloison. A la fin du XVe siècle, un mur parcel­laire orienté nord-sud vient recouper tous les vestiges antérieurs.

Au cours du XVIe siècle, de nouveaux murs sont construits en arrière de la parcelle ; des caniveaux de drainage sont ins­tallés. Le quartier de la rue de Coste, du Consulat s'est progressivement loti depuis la fin du XVe s., les corps de logis correspondants au 10 rue de la Coste sont partagés entre divers propriétaires dont les chapelains de Labroha en 1529. En 1625, l'hôtel de Cambefort d'Ouradou et l'hôtel du lieutenant général Delort jouxtent les différents corps de logis donnés par les consuls d'Aurillac aux reli­gieuses de Notre-Dame venues du Puy-en-Velay. Les bâtiments d'habitation sont transformés pour accueillir la vie religieuse et une chapelle est même construite. Le cloître est installé en arrière du bâtiment donnant sur la rue de la Coste : le mur sud de l'aile du cloître a été dégagé au cours de la fouille.

La chapelle du château Saint-Etienne

Fig. 1: Extraits de la matrice cadastrale
Fig. 1: Extraits de la matrice cadastrale

Grâce aux documents conservés aux archives départementales du Cantal (fonds Jean Delmas), la vente des biens nationaux (ADC, 27 J 210 1790-1802), nous avons pu déterminer où se trouvait la chapelle du château Saint-Etienne .

En voici un extrait éloquent (n° 241 du cahier) :


 « Au 16 thermidor de l’an 4 … avons par les présentes vendu à la citoyenne Jeanne Françoise Barral veuve Fontanges habitante de la commune d’Aurillac… une petite chapelle dite l’église de Saint Etienne couverte de tuiles grises, au fond de laquelle est une tribune qui fut vendue avec le passage souterrain qui communique d’icelle du cy devant château à ladite veuve Fontanges par le cy devant district d’Aurillac le 9 février 1791.

    Le cimetière joignant et un grand rocher qui est au derrière et sur lequel ladite église de trouve bâtie, ayant ladite église en superficie 12 toises (23,38m) quarrées, le cimetière, passage et rocher environ 60 toises (116,94m),

-          confrontant le tout du levant avec terre, nouveaux bâtiments et jardins du citoyen Bac potier de terre par lui ci devant acquis de la Nation,

-          du Midi avec jardin de la Citoyenne veuve Fontanges,

-          du couchant avec ledit passage souterrain et terrasse de ladite veuve Fontanges en ce compris la tribune à elle appartenant

-          et au nord avec le rocher dépendant de ladite terrasse et avec ladite terre dudit Bac ; le tout situé à Saint- Etienne lez la commune d’Aurillac provenant du ci devant clergé…

évalué…par le procès-verbal d’estimation du 2 de ce mois du citoyen Jacques Joseph Lasmoles, expert nommé par la citoyenne Fontanges par la commission du 23 floréal 9 et n° 58 et JB Vicincasard expert nommé par délibération de cette administration du 28 prairial…360 livres (S) Barral veuve Fontanges, Volivier, Besse, Avril las, commune à Aurillac le 19 thermidor an 4 R 16 livres  Brunon »

 

Les éléments de localisation de ce texte ont été retrouvés dans la matrice cadastrale (Fig. 1), puis identifiés sur le cadastre Napoléon (Fig. 2) et en final retrouvés sur le terrain (Fig. 3).


Selon Deribier-du-Chatelet cette chapelle fut une église paroissiale avant la Révolution. (Deribier-du-Chatelet, Dictionnaire statistique, ou histoire, description et statistique du département du Cantal de, Aurillac, imprimerie de madame veuve Picut et Bonnet,1852).